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Le syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil (SAHS)

Posté sur4 années auparavant par

Le syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil (SAHS) peut être traité de différentes manières, selon le patient, ses exigences et la gravité de ses symptômes. Parmi les thérapies, le traitement par CPAP (de l’anglais Continuous Positive Airway Pressure, pression positive continue des voies aériennes ou PPC) est sans doute le plus connu et le plus utilisé. Selon le pneumologue Antonio Sanna, « il s’agit d’un traitement non invasif et sans douleur : le patient dort avec un masque sur le nez relié à un petit compresseur, de la taille d’un « vanity », qui diffuse une pression constante permettant d’écarter les parois du pharynx, qui, chez les personnes souffrant de SAHS, ont tendances à se refermer pendant le sommeil. Il faut préciser que s’agissant d’un dispositif pour réduire le ronflement, une panne éventuelle à cause de facteurs extérieurs, ne mettra pas la vie du patient en danger. Ce traitement doit être prescrit après diagnostic médical avec indication de la pression minimum efficace, c’est à dire le flux de fonctionnement de l’appareil le plus idoine pour le patient. La PPC résout ainsi le problème et assure le contrôle et la prévention des pathologies cardiovasculaires. Et surtout, elle réduit considérablement le risque de somnolence diurne, responsable d’accidents de la route ou au travail. Pour toutes ces raisons la PPC est le principal traitement utilisé, et est devenu très courant auprès des personnes souffrant de syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil. »

Ce traitement n’est cependant pas très agréable à utiliser et il doit être suivi tout au long de la vie. Que faire avec les personnes qui refusent de se soumettre à cette thérapie ? « Il est vrai qu’il peut y avoir des cas d’intolérance, mais cela dépend souvent de la façon dont la thérapie a été expliquée au patient. Il faut faire essayer le dispositif pendant plusieurs nuits en adaptant les paramètres de fonctionnement et effectuer des contrôles réguliers. »

 

Tout d’abord, il faut distinguer entre les cures pour adultes et pour enfants. En général, on néglige les enfants de 7-8 ans qui ronflent mais qui, après avoir arrêté pendant l’adolescence, recommencent à l’âge adulte et deviennent apnéiques. Dans ce cas, il faut intervenir le plus tôt possible, pour éviter le problème. Chez l’enfant plus jeune, on agrandit le palais à l’aide d’appareils spécifiques pour éviter que la langue ne se replie vers la gorge. On retire aussi les végétations et les amygdales en cas de gonflement.

Chez l’adulte, on peut avoir recours aux appareils buccaux appelés orthèses d'avancée mandibulaire (OAM) ou orthèses d'avancement mandibulaire. Il en existe plusieurs centaines, mais ils ont tous la même fonction : il s’agit d’un appareil dentaire, généralement en deux parties ajustées l’une sur le maxillaire supérieur, l’autre sur le maxillaire inférieur. L’orthèse maintient la langue vers l’avant créant ainsi un espace plus ample pour faciliter le passage de l’air.

Ce type de thérapie est efficace dans 60-70% des cas, et c’est une des plus utilisées. A condition qu’il n’y ait pas de comorbidités, telles que d’autres pathologies respiratoires, diabète ou surpoids, qui réduisent ou annulent les bénéfices du traitement. Dans ces cas, il faut recourir à d’autres traitements, ce qui ne signifie pas que l’utilisation de ces orthèses soit adaptée uniquement aux cas légers de SAHS.

En lien avec l’odontologie, la chirurgie ORL peut éliminer les causes anatomiques qui provoquent le SAHS. On parle de corrections sur des malformations du nez, telles que la décongestion du cornet nasal ou la chirurgie de la cloison nasale. Ou encore d’opérations du palais, la réduction de la base de la langue, la modification de la forme de la dentition ou de la mandibule. Tout cela afin de rétablir les conditions normales de ventilation et éviter le ronflement et les problèmes respiratoires.

Mais le recours à la chirurgie est-il vraiment préférable par rapport à d’autres alternatives ? La PPC est une thérapie excellente, qui résout la plupart des problèmes, sauf un : elle n’est toléré que par 50% des patients, en raison de son impact sur la vie sociale et affective. Les problèmes sont en général d’ordre psychologique, mais de nombreuses personnes ont le sentiment d’étouffer en portant le masque sur le visage et ont donc du mal à s’endormir. C’est la raison qui mène à opter pour des solutions plus rapides, invasives voire douloureuses, telles que les opérations chirurgicales. Cette solution est préférable, en général, pour ceux et celles qui doivent retrouver des conditions de respiration normales : l’intervention sera d’autant plus efficace sur de petites malformations. En dehors d’opérations complexes, reconstructrices, on a fait des progrès considérables, notamment grâce à l’utilisation de robots.

Le SAHS est une pathologie pluridisciplinaire mais, malheureusement, il n’existe pas encore de procédures standard : il faut rassembler l’expérience des différentes disciplines médicales impliquées pour offrir aux patients tout l’éventail des thérapies existantes.

 

Dans tous les cas, on rappelle que l’on a recours à la chirurgie uniquement après avoir essayé les thérapies PPC ou OAM. Le taux de réussite sur la qualité de vie pour ceux qui utilisent le masque est de 90 à 100%, avec une diminution totale des apnées dans 70% des cas.

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